Conseil de transition du Sud المجلس الانتقالي الجنوبي | ||||||||
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Situation | ||||||||
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Région | Yémen | |||||||
Création | ||||||||
Type | Autorité gouvernementale rebelle de transition | |||||||
Siège | Aden (Yémen) | |||||||
Organisation | ||||||||
Effectifs | 26 membres | |||||||
Président du Conseil présidentiel | Aïdarous al-Zoubaïdi | |||||||
Organisations affiliées | Mouvement du Sud Résistance populaire Brigade al-Hizam |
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Site web | http://stcaden.com/ | |||||||
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Le Conseil de transition du Sud (en arabe : المجلس الانتقالي الجنوبي) est une institution exécutive transitoire collégiale, non reconnue par la communauté internationale et proclamée le , lors de la guerre civile yéménite par Aïdarous al-Zoubaïdi[1],[2] et Hani ben Brik.
Bien qu'unifié depuis 1990 avec le Yémen du Nord pour former un seul État, le Yémen du Sud — seul État arabe ayant opté pour un régime de démocratie populaire et communiste — avait du mal à suivre cette union[pas clair], d'autant plus que sa société avait de sérieuses différences avec celle du Nord[Lesquelles ?][évasif], et plus généralement, avec le reste de la péninsule arabe.
Le Yémen du Sud était un ancien protectorat britannique (le protectorat d'Aden), et Aden, une colonie britannique (la colonie d'Aden). Par le biais du port d'Aden, le sud du Yémen va être longtemps au contact des idées occidentales, et même du reste du monde. Du reste, le port d'Aden était une ville cosmopolite, avec de nombreux Indiens, Européens, Américains, Africains et Chinois. L'islam pratiqué au Sud-Yémen était beaucoup plus libéral et tolérant que celui du reste de la péninsule Arabique. Les musulmans du sud du Yémen sont plutôt tolérants, ouverts sur le monde, et rejettent l'islam politique. Ainsi, le fanatisme religieux y est plutôt rare, et les membres de l'État islamique présents au sud du Yémen, tout comme ceux d'AQPA, viennent soit d'autres régions du Yémen, ou sont généralement des étrangers. De plus, les idées communistes n'ont pas totalement disparu avec l'unification de 1990. Par rapport au nord du Yémen, le sud est aussi plus urbain, et en proportion, sa population est plus éduquée, et l'analphabétisme plus rare. L'un des héritages de l'époque communiste est aussi l'action syndicale : avant 2016, les grèves étaient fréquentes, ainsi que les rassemblements de contestations.
Le , Aïdarous al-Zoubaïdi propose la création d'un conseil politique des provinces du sud, qui serait allié à la coalition commandée par l'Arabie saoudite et par le gouvernement yéménite[3].
Le , le président Abdrabbo Mansour Hadi limoge le gouverneur d'Aden Aïdarous al-Zoubaïdi et le ministre d'État Hani ben Brik[4].
Le , des milliers de séparatistes sudistes manifestent à Aden[5].
Le , les deux dirigeants déchus proclament une autorité parallèle pour diriger le Yémen du Sud, le Conseil de transition[1],[2]. Al-Zoubaïdi devient président du Conseil présidentiel, tandis que Hani ben Brik devient vice-président.
Le , Hadi limoge les gouverneurs de Socotra, Hadramaout et Chabwa, membres du Conseil[6].
Le , le Conseil se réunit pour la première fois à Aden[7].
Le , le Conseil reconnaît l'autorité de Hadi et promet de le remplacer s'il échoue à administrer le pays[8].
L'institution est soutenue par les Émirats arabes unis afin de contrer les Frères musulmans d'Al-Islah[9],[10]. Le Conseil de coopération du Golfe condamne la formation du Conseil, tandis que la Ligue arabe se déclare « préoccupée »[11]. Enfin, Hadi a condamné la formation de l'instance[11].
En octobre 2017, la création d'un parlement sudiste de 303 membres est annoncée[12].
Le , dix membres d'Al-Islah, qui ont été retrouvés chez eux avec des explosifs, sont arrêtés à Aden après un attentat ayant coûté la vie à un prédicateur pro-émirati[13].
Le a lieu la séance inaugurale de l'Assemblée nationale sudiste, au cours de laquelle Ahmed Saïd ben Brik est élu président et Anis Yossouf Ali Louqman vice-président de cette chambre parlementaire[14].
Le , le Conseil de transition du Sud adresse un ultimatum de sept jours au président Abdrabbo Mansour Hadi pour limoger le gouvernement d'Ahmed ben Dagher, qu'ils accusent de « corruption »[15], et le remplacer par un gouvernement de technocrates, sans quoi il nommerait son propre gouvernement[16].
Le , peu après l'expiration de l'ultimatum, les séparatistes prennent le contrôle du siège du gouvernement[17]. Le 30 janvier, les forces fidèles au STC contrôlent la quasi totalité de la ville[18]. En fin de journée, les combats cessent, après une médiation de la coalition[19]. À l'issue de ces négociations, les séparatistes rendent trois bases militaires à l'armée, et lèvent le siège du palais présidentiel al-Maachiq[20].
Le , le Conseil de transition du sud lance un appel au « soulèvement pacifique »[21].
En août 2019, le Cordon de Sécurité, l'une des milices du Conseil de transition du Sud, formée par les Émirats arabes unis, attaque Aden, la capitale de fait du gouvernement yéménite (puisque les rebelles Houtis contrôlent la capitale officielle du Yémen Sanaa)[22]. Après deux jours de combats contre les troupes gouvernementales fidèles au président Hadi, alliées à l'Arabie saoudite, le Cordon de Sécurité prend le contrôle de trois casernes militaires et du palais présidentiel le 10 août[22]. La prise est surtout symbolique, car le président Hadi n'y réside pas[22]. Les combats ont fait au moins 40 morts et 260 blessés, dont de nombreux civils[22]. Le lendemain, l'Arabie Saoudite mène un frappe aérienne pour contraindre les séparatistes à se retirer d'une position conquise la veille[22]. Elle menace de mener de nouvelles frappes aériennes si les combattants séparatistes ne se retirent pas, mais proposent aussi de servir de médiateur entre le Conseil de Transition du Sud et le gouvernement yéménite pour mener des négociations[22]. Le Conseil de transition du Sud accepte d'engager un cessez-le-feu, et assure dans un communiqué être prêt à accepter les négociations proposées par l'Arabie saoudite[22].
Le 20 août, dans la province d'Abyane, à l'est d'Aden, les séparatistes encerclent le QG des forces spéciales à Zinjibar et une caserne à al-Kaud en exigeant la reddition de soldats pro-Hadi[23],[24].
Membres du Conseil présidentiel :
Membres :
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incorrecte : aucun texte n’a été fourni pour les références nommées FigaroAFP200819