COP25 | ||||||||
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Type | Conférence des parties | |||||||
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Édition | 25e | |||||||
Localisation | Madrid | |||||||
Organisateur | Espagne | |||||||
Date | – | |||||||
Participant(s) | Pays membres de la CCNUCC | |||||||
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La Conférence de Madrid de 2019 sur les changements climatiques est une conférence internationale organisée par les Nations unies qui doit se dérouler du au à Madrid, en Espagne. Elle est la 25e Conférence des parties (d'où son acronyme : COP25), qui réunit les pays signataires de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Chaque année, les participants à ces conférences (196 pays, l'Union européenne, ainsi que des organisations environnementales) se réunissent pour décider des mesures à mettre en place dans le but de limiter le réchauffement climatique. Ce sont des engagements plus contraignants et ambitieux en matière de protection de la planète qui devraient être pris[1].
Après le désistement du Brésil à la suite de l'élection de Jair Bolsonaro, le sommet international devait se tenir au Chili dans des structures construites à cet effet dans le parc du bicentenaire de Cerrillos[2]. Cependant, le , la COP25 est délocalisée à Madrid en raison d'une situation politique instable au Chili. Bien que la conférence se déroule en Espagne, elle reste présidée par le Chili et Carolina Schmidt (en).
Son slogan est « Time for Action ».
À la suite d'un important mouvement de contestation sociale, le gouvernement chilien renonce le à accueillir la COP25. Le président du gouvernement d'Espagne, Pedro Sánchez, propose alors de l'organiser, ce qu'accepte l'ONU le [3].
Il s'agit d'un défi pour le pays organisateur, qui dispose d'un mois avant la COP alors même que des élections législatives ont lieu le 10 novembre.
C'est également un défi logistique pour les 25 000 délégués initialement attendus à Santiago, en particulier des milliers de participants issus de la société civile (ONG, syndicats, partis politiques, entreprises) venus assister aux débats et tenter d’influencer les négociateurs officiels.
Pour l’ONG internationale ActionAid, la relocalisation de la COP « présente de réels obstacles à la participation de pays du Sud et de la société civile », notamment concernant les visas et les coûts. L'ONG craint une modification des équilibres politiques de la conférence, qui pourrait « avoir des conséquences réelles et durables pour les populations vulnérables »[4].
Le , en marge de la COP25, une marche pour le climat réunit 20 000 participants dans les rues de Madrid pour inciter les dirigeants à réduire les émissions de gaz à effet de serre[5]. La militante écologiste Greta Thunberg y participe et donne un discours. L'acteur espagnol Javier Bardem est également présent et déclare : « Nous n'avons que dix ans pour freiner les pires conséquences du changement climatique »[6],[7].
La question du financement des pertes et dommages suscite de fortes divergences entre pays développés et pays pauvres. Ce « financement des pertes et dommages » est souhaité par les pays les plus pauvres qui subissent les dommages causés par des conditions climatiques plus extrêmes et par la montée des eaux liées au changement climatique. Les gouvernements des pays riches y sont toutefois opposés, dont notamment le gouvernement français[8].
D'autre part, les gouvernements brésiliens et saoudien, entre autres, sont fermement opposés à toute formulation relative aux droits de l’Homme. Aucun des États les plus émetteurs de gaz à effet de serre n’a annoncé le moindre engagement immédiat, alors que la session inaugurale était précisément conçue pour évoquer des mesures à court terme. En outre, certains gouvernements, notamment celui du Japon, pourraient ne pas soumettre de nouvelle promesse avant la COP26, au mépris de l’Accord de Paris[8].
D'après Armelle Le Comte, de l'ONG Oxfam, à l'issue de la première semaine de la conférence « il n’y a pas eu beaucoup de mouvement. Les négociations sont très techniques, pas mal de points sont bloqués et tout reposera désormais sur le segment ministériel, en deuxième semaine. C’est problématique, et ça montre encore une fois la déconnexion entre l’urgence, qui s’accroît, et l’état des négociations internationales, qui s’enlisent[8]. »
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